L’Algérie procédera dès cet été au rationnement de l’eau potable pour sa population (nous sommes en mars 2021) et c’est ce que vient d’annoncer aujourd’hui le Directeur Général de l’Agence de Distribution de l’Eau (ADE).
Comment est-on arrivés à cette situation dramatique ?
On ne sait tout simplement pas compter et nous avons un grand déficit en calcul.
Il s’agit pourtant d’opérations élémentaires de base : Addition (et Soustraction) – Multiplication (et Division) et enfin notre grand souci avec la « Règle de trois ». Le numérique et l’intelligence artificielle sont une tout autre histoire sur laquelle on y reviendra un peu plus tard.
Dans son effort pour tenter de résorber le problème de l’habitat, notre pays livre chaque année (et cela depuis maintenant plus d’une vingtaine d’années) des centaines de milliers de logements au profit des citoyens sous différentes formules. Même la promotion immobilière privée s’est très largement développée ces 15 ou 20 derrières années en contribuant à cet effort national.
Mais apparemment un aspect important a été perdu de vue. À chaque fois qu’un logement est livré, cela suppose la mise en place d’un nouveau branchement pour le service des eaux, du gaz de ville, de l’électricité et même un branchement à l’évacuation des eaux usées.
Est-ce que cela a été pris en compte dans l’évaluation de nos besoins en eau, en électricité, en gaz et en réseaux d’évacuation des eaux usées ?
Je ne le pense pas.
Quelles sont nos capacités de production en eau, électricité et gaz ?
Quels sont les investissements qu’il faudrait mettre en place chaque année pour rattraper ces besoins ?
Notre population est en nette croissance en terme de natalité, n’est-ce pas ?
Pourquoi on en parle de moins en moins ?
Notre taux de natalité doit être suivi de très près et très sérieusement sinon tout effort de développement sera vain dans l’avenir.
C’est vrai, cette année la pluviométrie n’a pas été bonne, c’est même une certitude. Le souci c’est qu’avec le dérèglement climatique planétaire, la baisse de la pluviométrie sera une donnée stable avec laquelle il faut faire les années à venir.
Que devra être alors notre attitude face à ce phénomène naturel inévitable ?
Une grande question !
Je suis certain qu’une multitude d’actions seront faisables et possibles pour atténuer nos soucis à la seule condition de rétablir la bonne gouvernance ainsi que la citoyenneté dans notre pays. Sans ces deux conditions, il n’y aura point d’issues à nos soucis quotidiens qui ne feront que s’accentuer.
(C) 2021 Labdi Abdeldjelil – iegouv.news
22/03/2021