Écouter ses équipes, c’est leur donner de l’importance. Prendre le temps d’écouter l’autre, c’est donner du poids à sa parole et donc donner de l’importance à la personne que vous avez en face de vous. Écouter l’autre sans se mettre en avant, c’est lui montrer que nous ne savons pas tout, sur tout. Un peu d’humilité et de modestie ne vous tuera point.
En écoutant nos équipes, nous leur montrons que nous les considérons et que nous avons besoin d’elles. Elles y seront forcément très sensibles et reconnaissantes. Ce sera également une marque de respect et il y a de fortes chances qu’elles nous renvoient du respect.
Écouter activement l’autre c’est se mettre à sa fréquence pour capter tout ce qui va et ne va pas chez lui et prendre les mesures qu’il faut pour rectifier par la suite.
Durant toute ma carrière professionnelle, j’ai eu deux habitudes que je n’ai jamais abandonné. La première c’était de laisser toujours la porte de mon bureau ouverte. Je ne supportais pas que la porte de mon bureau soit fermée, une sorte de claustrophobie. Je préfère laisser ma porte ouverte afin de faciliter l’accès à mes collaborateurs qui peuvent me toucher à n’importe quel moment de la journée. On m’a souvent reproché cette « mauvaise habitude » et surtout quand « je montais en grade ». Un chef doit toujours être quelque peu mystérieux et moins accessible. C’est ce que l’on me disait souvent : Une vision vraiment rétrograde du management.
Ma deuxième habitude c’était toujours de dire bonjour à l’ensemble de mes collaborateurs (femmes et hommes) avec une bonne poignée de main ferme en début de chaque journée. Ce contact physique quotidien, les yeux dans les yeux, renforce énormément les liens et vous rapproche de vos équipes. Donc, chaque matin, j’ai en direct la météo de mon équipe. Je sais qui est frais et dispo et qui ne l’est pas. Une bonne manière de sonder les esprits pour savoir si aujourd’hui on peut compter sur sa team. Il n’y a rien de plus simple, de pratique et d’opérationnel. Vous perdez une demi-heure ou même une heure complète s’il le faut et vous avez quotidiennement la température de votre espace professionnel.
Lors de mes contacts avec mes collaborateurs, j’ai toujours en permanence à l’esprit trois questions auxquelles je dois trouver des réponses.
Question 1 : Est-ce que mes collaborateurs sont à l’aise dans le travail qu’ils font ?
Question 2 : Est-ce que mes collaborateurs ont tout ce qu’il faut comme outils de travail ?
Question 3 : Est-ce que mes collaborateurs savent faire correctement leur travail ?
Pour cette dernière question et lorsque la réponse est négative, mon intervention est immédiate pour combler les lacunes de mes cadres et de ce que j’attends d’eux. Je pourrais renouveler plusieurs fois cette intervention et si le constat négatif n’évolue pas, cela signifie tout simplement que mon cadre n’est pas à sa place et qu’il va falloir lui trouver une nouvelle fonction qui lui convienne. C’est toujours après une bonne discussion franche et directe qu’on trouve une solution qui arrange tout le monde.
Voilà, c’était un petit retour d’expérience en matière d’écoute de son personnel lorsque l’on veut réussir son Soft Management ou son Management Bienveillant où l’humain a toute son importance.
Merci 😊
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